dimanche 4 mai 2014

J'ai goûté... le "French Donut" de Yannick Padié

Yannick Padié ne regrette visiblement pas sa reconversion professionnelle.
L'enfant qui a grandi dans la boulangerie de ses parents dans le Tarn-et-Garonne, encouragé à exercer un métier moins contraignant, a quitté voilà il y a quelques années les avions et son poste de responsable d'achats pour perpétuer la tradition familiale.

Fin 2008, après s'être formé au métier, Yannick Padié reprend alors "la Boulangerie du Coin" situé dans le quartier de la Vache à Toulouse. Récemment, des amis américains lui vantent le succès du "cronut" outre Atlantique. Tenté de décliner ce concept dans sa boulangerie, l'artisan se lance et donne naissance au "French Donut", en deux versions : nature ou framboise.  Le "French Donut" incarne l'alliance entre le moelleux du donut et le croustillant du croissant, avec quelques grammes de crème pâtissière en plus. Entendons-nous, le "French Donut" est un bien un cronut, avec une dénomination différente.


Portée par ma curiosité gustative et mon enthousiasme dès qu'il s'agit de ravir mes papilles (il n'y a pas si longtemps, après une journée à courir dans tous les sens, je me suis vue m'exclamer devant une belle assiette "Ah, ça, C'EST LA VIE !", voilà, je ferme la parenthèse), j'ai eu la chance de goûter aux deux parfums proposés par Yannick Padié le mois dernier. 



































Ma préférence s'en est allée vers la version nature, qui s'explique notamment par le fait que je n'ai pas vraiment retrouvé le goût de la framboise dans le deuxième. Le goût du beignet, que j'aime particulièrement, est bien présent, la crème pâtissière est délicieuse, mais, fort dommage, j'ai eu de la peine à retrouver une des promesses du produit, celle du feuilleté du croissant.  

Ne nous le cachons pas, cette bombe calorique possède de grands atouts gustatifs, mais elle reste, par essence, très grasse, ce qui pousse à la consommer de manière très occasionnelle si on est quelque peu attentifs à son alimentation. Je reste tout de même fidèle à l'idée qu'il faut goûter pour se faire une idée du produit et ainsi savoir comment se l'approprier.




Ce constat nutritionnel ne décourage visiblement pas les américains, qui ont plus d'un tour dans leur sac quand il s'agit de donut : des murmures commencent à croître autour du "Wonut", un mélange de gaufre et de donut. Attendons donc de voir si cet appétit pour la conjugaison des deux gâteaux va trouver sa traduction en France.



Où goûter le French Donut de Yannick Padié ?
La Boulangerie du Coin 
1 rue Marguerite Duras 
31200 TOULOUSE
05 62 72 89 60 
Ouverte du lundi au samedi de 6h30 à 20h

dimanche 6 avril 2014

Cauchemar au Péry, ou comment maigrir avec un brunch

Il est de ces billets qu'on ne s'imagine jamais vraiment écrire. Et pourtant, lorsque l'expérience dépasse tous vos pires cauchemars en termes de cuisine et d'accueil, l'exercice de retranscription peut se révéler extrêmement libérateur. Mais j'ose espérer, dans un même temps, qu'il sera tout aussi salvateur, parce que j'essaie de penser à toutes ces personnes qui viendront s'asseoir à ma place un jour à cette adresse.

Dimanche 6 mars midi, les éclaircies sont bel et bien présentes, l'air doux au rendez-vous, les premières fraises gariguettes et asperges vertes dans le panier, une petite soif nous chatouille. Cela tombe bien, nous devons retrouver des amis un peu plus tard dans ce bar/restaurant dans lequel nous nous sommes déjà retrouvés plusieurs fois pour y boire des verres et y manger des tapas sans prétention, mais y siroter également des cocktails très corrects. 

La terrasse du Péry se remplit peu à peu sous le soleil, nous buvons nos consommations et les terminons tranquillement. Nous demandons à une des serveuses si nous pouvons réserver les 2 tables se trouvant à nos côtés pour nos amis qui ne devraient plus tarder. Un "ouais ouais" nous est adressé, suivi d'un "je vous laisse gérer" nonchalant au possible, elle ne nous adresse même pas un regard. Bref, elle doit être un peu stressée, nous lui pardonnons, bien que je garde une réserve quant à sa façon de parler aux clients. 

Nos amis arrivent peu après pour un déjeuner qui s'annonce agréable et convivial. Ils sont installés depuis plus de 20 minutes, et nous devons déjà réclamer la carte à une deuxième serveuse qui nous voit patienter mais qui passe à côté de notre table sans  nous prêter attention. Mon amie en face de moi me confie qu'il y a quelques temps, elle a attendu près d'une heure pour avoir la carte, et autant de temps pour avoir le plat qu'elle avait commandé. La serveuse paraît débordée soit, mais elles sont tout de même trois pour assurer le service en terrasse. Mais cette dernière s'avère bien plus agréable que la première serveuse, et nous ramène les cartes très rapidement.

Là commence le début du calvaire. La première serveuse vient prendre la commande, note nos premières consommations du début et nous demande ce que nous avons choisi. "Du tartare de bœuf  ? Nous n'en avons plus, on vient de me le dire". Dommage, nous étions 4 sur 8 à en désirer un. "Du cassoulet ? Nous n'en avons plus non plus. Du tartare de poisson ? Non plus. En fait tout ce qui est tartare, il n'y en a plus."
OK, nous sommes dimanche, il est 13h45 et 3 choix assez courants ne sont déjà plus disponibles. Nous nous rabattons sur le Péry Burger, sur une assiette de gambas et un brunch salé à 13€ pour trois d'entre nous (dont je fais partie). 

Dix minutes plus tard, les consommations que nous avions prises au tout début avant notre déjeuner reviennent sur la table. Ils se sont emmêlés les pinceaux, ça arrive, mais conjugué aux soufflements de la serveuse visiblement énervée (toujours la première), la moutarde commence à me monter au nez. J'accepte de garder mon café puisque il est inclus dans le brunch. Le chocolat chaud de mon voisin de tablée arrive, je le goûte ; il est coupé à l'EAU. Mon café a le temps de refroidir jusqu'à ce que mon brunch arrive. Mais quand mon assiette me parvient 15 minutes plus tard, je ne parviens pas à réprimer mon agacement. Le feu aux joues, je reste pantoise face au scandale posé dans mon assiette. Je vous laisse juger par vous-même :

Comment faire perdre tout entendement à Gordon Ramsay et Philippe Etchebest réunis

Oui, c'était vraiment pas bon, pour ne pas reprendre le mot de Nicole Bricq infligé au repas cuisiné par le Chef de l'Elysée et sa brigade il y a une quinzaine de jours. Le parallèle que je fais là est certes douteux, je vous l'accorde, mais c'est tout bonnement pour éviter d'écrire le fameux mot. Si le burger et l'assiette de gambas sont corrects voire même bons, nous sommes tous les trois dépités par ce que nous nous apprêtons à manger. 

La mocheté de l'assiette est à la hauteur de l'absence de respect des produits présentés
- la galette de "pommes de terre" de la carte n'est rien qu'une purée en flocons Mousline passée au four dans un moule, pas assaisonnée du tout,
- le bacon semble avoir été grillé sur une plaque sale et a un goût de brûlé, 
- la tomate "provençale" est insipide,
- les bouts de concombres non assaisonnés semblent se battre en duel à droite de mon assiette,
- les deux tranches de pain ne sont pas "grillées" mais sèches, je cherche toujours leur fonction d'ailleurs, si vous la retrouvez, faites moi signe,
- "les œufs à la poêle ou brouillés", dont le choix ne nous a pas été soumis, ont été rétrécis à un œuf extrêmement baveux au dessus et complètement brûlé en dessous.
- les champignons poêlés assez corrects, mais présentés avec deux bouts d'oignons rouges pas cuits au dessus. Champignons que je soupçonne congelés par ailleurs.

C'est au moment où je me dis que j'ai rarement aussi mal mangé pour 13€, voire même jamais de mon propre souvenir, que j'entends à la table d'à côté "et le tartare de boeuf, bon appétit à vous !", que je bondis littéralement, profondément énervée par tous les couacs de ce déjeuner qui ressemble plus à une grève de la faim (et du service surtout) qu'à un moment détendu et gourmand. 
Je finis mon assiette par dépit, l'estomac creux et frustré. Je signifierai tout ça plus tard à la serveuse qui se fend d'une excuse que j'ai du mal à accepter ("on peut précommander les plats!"), étant donné que les tartares se succèdent les uns à la suite des autres sur les tables voisines, et qui, pour clore la conversation, me jette un regard dédaigneux et condescendant à souhaits.  Peut-être serait-ce utile de lui rappeler que le B.A-BA de la restauration, c'est payer pour un service, en l’occurrence, manger une nourriture correcte (je ne m'attendais pas à de la haute gastronomie, loin de là) dans un cadre accueillant avec un minimum de respect pour le client.

Oui, je n'ai pas mâché mes mots aujourd'hui, mais c'est pour mieux préserver vos papilles (et les miennes!) d'un tel désastre. Désastre aussi bien lié au personnel qu'au niveau culinaire.
Je suis repartie l'estomac dans les talons, mais aussi allégée de 13€. J'oubliais presque : c'est la saison des régimes.

jeudi 3 avril 2014

Moelleux aux framboises façon financier

Puisque je fais un peu une fixette sur les framboises en ce moment, je vous propose cette recette de gâteau léger et fruité, et de surcroît, moelleux à souhait.

Par ici la petite liste des ingrédients : 

- 70 g de farine
- 1 cuillère à café de levure chimique
- 100 g de poudre d'amandes
- 100 g de sucre glace
- 50 g de sucre (blanc) en poudre
- 120 g de beurre
- 4 blancs d'œufs
- 1 pincée de sel
- 200 à 250 g de framboises fraîches ou surgelées

Place à la réalisation !

Beurrer un moule à manqué de taille moyenne, puis le chemiser avec un peu de farine.

Préchauffer le four thermostat 6 (180°). C'est encore mieux si vous avez un four à chaleur tournante.

Dans un saladier, mélanger les ingrédients secs : levure, farine tamisée, sucre, sel, sucre glace et la poudre d'amandes.

Faire fondre le beurre à feu doux. Monter les blancs en neige ferme.

Incorporer une partie du beurre fondu aux ingrédients secs, puis une petite partie des blancs, pour détendre le mélange. Ajouter ensuite le reste de beurre, puis des blancs tout en faisant attention de ne pas les briser.

Verser la moitié de la préparation dans le moule. Ne pas s'inquiéter si le moule est trop large pour la quantité, et ne surtout pas l'étaler jusqu'aux bords.

Piquer les framboises dedans en les repartissant régulièrement mais sans leur faire toucher le bord du moule.

Recouvrir celles-ci avec l'autre moitié de la pâte. En cuisant, la pâte va se répartir d'elle même.

Faire cuire 35 min (à surveiller selon votre four quand même), et démouler aussitôt.












Une fois refroidi, saupoudrer le gâteau de sucre glace et servir.

















Il est possible de remplacer les framboises par d'autres options gourmandes : poires caramélisées (parfaite conjugaison avec l'amande), de la pâte à tartiner aux noisettes, ou suggérée par Enflammée, du Lemon Curd !

Source : marmiton.org